Elle se plaît à démasquer la nature du monde, la faisant d’abord arborer
de nouvelles teintes puis en lui ôtant sa parure dorée.
Dans une impatience subtile, se dévoilant pas à pas dans de légère bise,
elle attend l’armistice du printemps pour laisser entièrement ses instincts
prendre le dessus. Sa froideur choque un tant soit peu, les élans de chaleur
gentiment à bout de souffle, elle instaure un rythme nouveau auquel
chacun doit sans discussion, s’accoutumer. Elle est aussi paradoxale,
invitant un jour, le soleil à la laisser briller et un autre,
se cachant derrière un voile brumeux et sombre.
Elle fascine tant son côté jovial se dévoile par la lumière inhérente
qu’elle dégage, cela au travers de ses nouvelles atours colorées pourtant
intriguant au même titre, de par son flegme qui la rend distante
à l’instar des couleurs déchues et d’un univers morne.
A.F.